Un grand merci à tous les auteurs de ces petits mots pleins de gentillesse et de gratitude. Nous avons pris un grand plaisir à organiser cette promenade automnale pour, d’une part, faire découvrir autrement notre Sarthe bien connue pour ses 24H, et, d’autre part, pour retrouver les zamis et rencontrer des zistes que nous avons appris à connaitre. Le sud-Sarthe est aussi à prospérer car beaucoup de beaux sites y sont cachés. La forêt de Bercé en fait partie.
UNE PETITE HISTOIRE : Bercé est l’un des vestiges de l’ancienne Forêt des Carnutes qui fût morcelée à l’époque de Jules César et de la conquête romaine. Durant la période féodale elle fut baptisée « Burcéium » qui, au fil du temps, devint « Bercé ». Le nom de Bercé provient d'un hameau et fief éponyme situé au nord de la forêt.
Forêt royale à partir du XIVe siècle réputée pour la qualité de ses hêtres et de ses chênes, située au sud-est de la Sarthe, elle a été réorganisée au XVIIe siècle par Colbert et est
définitivement royale. Devenue domaniale en 1791, puis impériale, de nouveau royale et de nouveau domaniale à partir du XIXe siècle, la forêt de Bercé est gérée par
l'Office National des Forêts (ONF). Elle pourrait un jour être gratifiée du label Forêt d'Exception, valorisant un site emblématique pour son histoire et ses patrimoines.
Elle a fourni le bois pour la construction navale jusqu’en 1921. Le bois abattu, les fûts étaient tirés par les chevaux jusqu’à Port Gautier pour être transportés par des radeaux sur le Loir et acheminés jusqu’aux arsenaux du pays nantais. Le bois a servi à la fabrication de sabots à Jupilles, de meubles, de merrain pour les tonneaux et tout autre sorte d’ustensiles. D’un périmètre de 100 kms, d’une superficie totale de près de 5400 Ha elle est composée de chênes à 65%, et principalement de hêtres, de bouleaux et de pins sylvestres qui poussent dans des futaies (à partir de graines). Elle est sillonnée par 100 Km de pistes cavalières et des kilomètres de sentiers pédestres. On y trouve, en étant très observateurs, 65 espèces différentes d’oiseaux, 1000 espèces de champignons. Ses 220 points d’eau sont là pour nous rappeler que l’eau existe aussi. FIN DE L'HISTOIRE
Après avoir pris un petit déjeuner au point de RDV
, nous sommes partis en direction de la forêt que nous voulions vous faire découvrir en cette saison car elle a revêtu sa plus belle robe. Sur le parcours nous avons aperçu un pépère sanglier qui voulait échapper au piège tendu par des chasseurs. Qui a gagné, on ne le saura pas. Après avoir rempli son estomac, le chauffeur a fait le plein de son véhicule. Précaution utile car en forêt pas de pompe. Après avoir parcourus une vingtaine de kms nous sommes entrées en forêt aux couleurs indéfinissables. Elles mélangent savamment les marrons, mais pas seulement les marrons clairs ou foncés mais les marrons partant d’un vert d’été qui vire au jaune vif pour devenir jaune pâle aux touches foncées. Par endroit, les fougères couleur terre de Sienne offrent un tapis aux pieds frileux de cette majesté. A notre premier arrêt à la Fontaine de la Coudre nous nous sommes tordus le cou à essayer de regarder la cime du chêne EMERY à 48 m de hauteur qui est l’un des plus hauts arbres de cette forêt (le plus haut fait 50 m). Le soleil était au rendez-vous ce qui a accentué la magnificence de l’endroit. Les échanges entre zistes et zistesses allaient bon train. Il a été raisonnable de repartir empreinter les sentiers aux croisements desquels se dressent des RONDS. Après un passage à la source de l’Hermitière, nous avons rejoint le Chêne BOPPE né en 1650 dans la futaie du clos de 8 hectares, d’une circonférence de 4.77m, il a été foudroyé et coupé en 1934. Les conversations laissées au chêne EMERY ont repris toujours avec la même ferveur. Chacun est remonté dans son véhicule car la faim commençait à se faire sentir. Arrivés au restaurant nous nous sommes installés à table.Trop contents de se retrouver tous et d’échanger sur le début du parcours ou sur tout et n’importe quoi (mais pas que sur les voitures) nous en avons oublié la tonalité des bavardages qui a sûrement atteint les décibels d’une cantine de maternelle. C’est ce qui fait le charme de ces rencontres. Après l’apéritif, nous avons pu contenter notre estomac avec une tranche de terrine de campagne suivie d’une assiette bien remplie d’une excellente Marmite Sarthoise aux saveurs bien équilibrées
. La Marmite Sarthoise est due à la gourmandise des chefs de l’association des 19 Bonnes Tables Sarthoises qui a élaboré ce plat. Composée de produits régionaux : poulet de Loué, lapin, jambon, chou, carottes, champignons et d’une sauce au Jasnières et crème, elle peut s’accompagner de pommes de terre. Salade et fromages ont fait la liaison entre le plat et le dessert : un délice au caramel et poire servi avec une crème anglaise. Les vins blanc et rouge ont sublimé le repas
. Le café a été vite servi car le temps de reprendre les voitures était largement dépassé : mais peu importe quand la table est bonne et la compagnie agréable et vivante
.
Nous avons quitté la forêt et repris la route bordée de charmants petits châteaux avant de circuler sur un chemin empierré pour atteindre la chapelle Ste Cécile qui a certainement vu plus de pèlerins que de Z. L’heure du retour ayant bientôt sonné, nous nous sommes dirigés vers Château du loir notre point d’arrivée. Là les « au revoir »
ont ponctué cette magnifique journée. Magnifique grâce à la balade automnale ensoleillée et magnifique grâce à l’ambiance, chaleureuse apportés par les participants. Merci à tous et au plaisir de vous revoir très bientôt que ce soit au Centre ou en Pays de Loire/Bretagne ou ailleurs : l'essentiel est "ensemble soyons bien".
Bravo Thierry pour ces photos