Herpol14 a écrit : ↑lun. 28 nov. 2022, 22:53
Cher Max,
J'ai fini intégralement ton livre que j'ai lu au fil du temps mais j'ai vraiment tout lu......Naturellement connaissant bien la plupart des lieux de position, combat, retraite que tu décris, c'est plus parlant effectivement. Je suis impressionné par les détails dans les témoignages et surtout pour avoir compilé tant de trouvailles......bravo pour ce travail d'investigation.
C'est assez surprenant toutes ses photos qui on survécus au fil du temps et que tu as su retrouver.
Malgré tout ton livre met aussi les faiblesses d'un tel engin avec une conso en combat faisant tomber son autonomie, une boite récalcitrante, un démarrage en basse température compliqué, des batteries fragiles, un manque de pièces aussi pour sa maintenance, bref le mythe s'effrite un peu. On retient surtout un blindage hors norme...
De plus la majorité des Tigre ont fini sabordé ou abandonné a cause de panne ou par manque de pièce.
Enfin on découvre la vie de ses hommes voués à leur machine ou les conditions étaient plus qu'inconfortable....ou peu sont rentré chez eux.
Merci pour ce livre et encore félicitations pour ce travail monstre !!
Merci beaucoup pour ton retour et de l'avoir lu entièrement
j'espère réaliser une réédition anglo/française et complétée.
Les Tiger sont des machines complexe à exploiter, ils avaient 20 ans d'avance. C'était le seul blindé de l'époque à avoir une boite de vitesse séquentielle associée à volant de direction que tu pouvais manœuvrer d'un seul doigt ! Même sur le Tiger II reste " agile " pour un char de 70 tonnes, mais comme tu l'as lu, les contraintes physiques et l'exploitation au combat sans soutient logistique font tomber sa fiabilité. ça sera le seul char lourd de cette époque à être submersible et a avoir combattu sur tous les front ! en Afrique par +45° ou en Russie par -40 !
Les Tiger vont souffrir du nazisme, des choix industriels, d'une main d'œuvre concentrationnaire ( utilisée notamment pour les blocs moteur V12HL230 et la fabrication des joints ) qui nous permet aujourd'hui de comprendre comment certain Tiger ont pu réaliser jusqu'à 3500km sans aucune casse et d'autre ont littéralement rendu l'âme au bout de 200km. (queue de soupape limée, joints précoupés etc )
Bien sure la formation des équipages étaient primordiales et après l'été 1944, les vétérans des années 1942/1943/1944 commencent à se faire rare et l'issue de la guerre totalement incertaine.
Comme tu l'as découvert l'équipage du Tiger I/II 300 de Walter Scherf fut l'un des rares qui resta composé durant 3 ans de combat.
Le carburant fut LE problème de l'Allemagne, déjà en 1914/18 et le constat sera le même en pire en 1940/1945 dans une guerre devenue d'avantage mécanisée.
Pire que tout le carburant de synthèse est particulièrement de mauvaise qualité ainsi que les huiles moteur et de boite, ce qui va causer, pannes sur pannes...
Les grandes pontes du Nazisme, ne donneront jamais les moyens logistiques de faire fonctionner une Abteilung de 45 Tiger comme en Normandie que ce soit en carburant ou en pièces détachés.
A l'époque les américains et les soviétiques essayeront aussi d'avoir leur propre bataillon de chars lourds ( US avec le Patton M46 de 44tonnes pour 810ch mais la consommation atteignait 1000L/100km!! ) et ( pour les soviétiques un essai avec l'IS7 de 68 tonnes 1200cv avec une consommation de gazoil atteignant 1400L/100km !!! ). L'arrivé à l'époque ( comme aujourd'hui ) de l'arme nucléaire et nouveau moyen de destruction des chars, ainsi qu'une exploitation particulièrement couteuse en moyen, stopperont l'histoire de chars supers lourds.
En 2022 la logistique qui fait clairement défaut aux troupes russes en Ukraine, doublée d'un commandement dirigé par un seul homme montre que l'histoire n'a pas été apprise.
VF750C
Anti Pneu Run Flat 
Bravo !
